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Prodigy#Zénith, 15 avril

Concert improvisé alors qu'une amie se désiste et me laisse sa place. C'est le zénith de ma bonne étoile! Surtout ce live est une bonne claque dont j'avais besoin amouraché d'un public parisien et provincial bon enfant, ainsi que de trentenaire, quadragénaire et de quelque teenager. Prodigy commence très fort avec Breathe, puis présente Nasty, titre phare de 'The day is my enemy' leur dernier album sortie en Janvier. Evidemment dans la fosse on garde de la place pour danser comme galvanisé par le big beat de Voodoo people, smatch my bitch up, avant de finir briser par le chaos par Take me to the hospital. Non.. en réalité le public vibrent ensemble, dans une chaleur supportable et n'est pas aussi nasty que supposé dans l'imaginaire commun. Quelques pogos gentil, mais de vrais moments jouissif à retrouver les titres phares dirty des 90's. Keith et Max reality aux chants, sont en formes et le public plus endiablé et decomplexé que jamais.

Tindersticks# Philarmonie, 10 février

 

Rares sont les groupes de rock indépendant aussi teintés d'élégance, humilité, et sensualité que Tindersticks, sublimé par la voix de velour de Stuart Staples entrainant une formation de folk blues jazz et rock en filigrane entre ses différents albums. 

J'ai personnellement eu la chance de découvrir Tindersticks à travers la cinéaste Claire Denis qui entretient des liens privilégiés avec le groupe de Nottingham, dans la sublimation des films de la réalisatrice à l'oreille avertie, je pense à Nenette et Boni, Trouble every day, 35 Rhums. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce premier concert à la Philarmonie est aussi l'occasion pour moi de découvrir ce nouveau paquebot et de déjà être surprise par l'état de non finition du lieu, alors inauguré mi-janvier, une odeur de platre et nuage de poussière au 3eme balcon, la signalétique quasi inexistante et peu compréhensible, et une ambiance générale assez froide et vide, long couloir de moquette de film de science fiction. Mais le design intérieur de sa salle (par Nouvel) est flottante, légère, certains voit la proue d'un bateau, d'autres retrouve les courbes d'un mammifère marin, le bois noble reste anecdotique et propre à la salle intérieure. Venons en maintenant au coeur de l'enjeu du lieu..... à savoir, l'acoustique est elle à la hauteur des attentes et enjeux du lieu?? qui sera désormais la résidence attitrée de l'Orchestre de Chambre de Paris, l'écrin aussi d'un orgue symphonqiue de 7000 tuyaux réalisé par les ateliers Rieger en Autriche, et surtout une nouvelle salle parisienne de 2400 places assises! 

 

Tindersticks ce soir là a inauguré une acoustique très précise, les cordes du contrebasse enveloppent l'oreille d'une gravité, l'harmonie du clavier, des violons et violoncelles sublime la lecture intime et orchestrale de la formation sur scène, les graines des maracasses du percu résonnent au creux de nos oreilles. L'ivresse acoustique performée ce 10 février à la Philarmonie prouve une fois de plus que les anglais excellent dans l'unité des répértoires et singularité des propositions.

>> Un concert en rediffusion sur Arte live web pendant 6 mois, profitez en!  http://concert.arte.tv/fr/tindersticks-la-philharmonie-de-paris

 

 Chêne noir Deep french jazz

Ballake Sissoko# 18 octobre Quai Branly

La Kora est un instrument dont je n'avais que peu entendu parlé avant Ballake Sissoko qui, avec son acolyte Toumani Diabaté importa les sonorités rassurantes de cette percu ancestrale à travers ces collaborations artistiques en Europe. Autodidacte, Sissoko multiplia ces dernières années, les créations avec le violoncelliste Vincent Segal, le compositeur Ludovico Einaudi, ou dernièrement avec la jazzmen Nicole Mitchell à la flûte, et résidences, à l'Abbaye de Royaumont.

 

Ce samedi 18 octobre dans l'auditorium de musée du quai Branly, résonnent les mélodies mandingues des musiciens de Sissoko, avec Babani Koné à la voix une rayonnante malienne (visiblement vedette locale), Fasséry Diabaté au ballafon (un xylo africain) et les musiciens de Nicole Mitchell, dont un contrebasse, une voix, une batterie et une guitare.

 

BEYOND BLACK est le nom de cette nouvelle création autour de l'héritage de la musique noire contemporaine comme une passerelle entre Chicago et Bamako. La jazzman est en effet à la tête du Black Earth Ensemble de Chicago et femme active dans la diffusion de la musique post-jazz de Chicago.

Le mariage des deux ensembles marchent bien à une voix près, que Nicole a invité, expérimentale et hasardeuse. 

 

Quitte à choisir je préférerai la prochaine fois écouter le sage et humble Ballake Sissoko seul avec ses propres musiciens. La Kora transmet une vraie émotion propre à l'Afrique, ses percus, son imaginaire tellurique et authentique.

Dekmantel festival# Amsterdam les 1,2,3 août

Amsterdam capitale centrale et dynamique, est également la ville de tout les excès ou nombre de touristes viennent le we jouir des coffee shop et du sexe légalement. Je n'ai rien contre la prostitution je suis seulement contre les réseaux de proxénétisme qui alimentent l'esclavage moderne. Une ville donc qui au premier abord n'attirait pas mon intérêt aussi curieuse que je suis.

 

Seulement j'ai découvert au début de l'été un nouveau festival de musique électronique, le Dekmantel qui suscita chez moi une vraie soif d'oisiveté à camper dans les bois, vivre 3 jours pour la musique et une raison suffisante pour passer mon anniversaire début août sur place.

 

Les 2 premiers jours nous visitons à vélo et à pied la ville, nous allons au FOAM museum un musée dédié à la photographie contemporaine dans une maison de 3 étages qui laisse pénétrer la lumière naturelle et invite à se poser dans son jardin privé. Un fantastique lieu à découvrir. Le Rijkmuseum lui est bien plus chers et décevant, quant à sa collection de peinture italo-flamande et néerlandaise extrémement classique.

Du 1er au 3 août a donc lieu le Dekmantel festival pour sa 2eme édition à Amsterdam.

2 scènes principales, une pour les tête d'affiche, Nicolas Jaar, Robert Hood, Nina Kravitz, Jeff Mills, une autre scène la UFO sous chapiteau affichant les meilleurs artistes techno et deep house, Oscar Mulero, Marcel Detmann, Steffi, Boris Werner.

Les 2 autres scènes à l'aube du bois présentent des DJ set plus chill out, tech house, electro groove. Enfin le Boiler room du Dekmantel retransmettra les meilleurs live de Surgeon, Pariah, Tessela, et surtout ma révélation avec señor Oscar Mulero. La claque espagnole du festival nous produit une techno noire alimentée de vagues mélodiques hypnotiques. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une programmation pointue de la scène uk bass, à la techno de detroit, en passant par des collectifs éléctro psyché et les fidèles résidents du Berghain. De belle découverte et chouette rencontre, du soleil, des crampes, et beaucoup de fatigue mais un début d'été au rendez vous de mes promesses. 

Tigran Hamazyan quintet# Paris Jazz Festival le 13 juillet

1 an après Yom au Parc floral de Vincennes, Tigran cette année prend place sur la scène ouverte sous un ciel lourd et orageux ou seuls les plus attentifs auront bravé les cordes s'abattant sous nos têtes. Peu importe le public s'abrite et se rapproche créant une intimité supplémentaire au monde imaginaire qui habite la tête du génie arménien Tigran, pianiste prodige et rockeur contrarié. Inclassable, barré, et brillant sont les meilleurs adjectifs qui me viennent à la bouche quand je le vois jouer, aussi vif et addictif scotché à son clavier. Ce mec est touchant de vérité.

 

C'est à son univers et inspiration sans frontière ni limite que l'on reconnait un grand artiste. Tigran dans son invitation au voyage et tradition propose une variété de claviers entre piano acoustique, synthé, clavecin, boite à musique et de chants masculins et féminins rayonnant d'onirisme, entre ciel et terre. Au dernier rappel, le personnage nous improvise de l'électro break au synthé comme une fusion à son autre groupe de rock arménien Deracinator.

 

« Shadow Theater n’a pas été pensé avec la même approche qu’un disque de jazz où se juxtaposent thèmes puis improvisations. Je me suis concentré, cette fois, sur la composition et je l’ai conçu comme un album rock ou pop, écrit du début à la fin » expliquait récemment Tigran Hamasyan à propos de son dernier album en quintet au journal Libération.

 

www.tigranhamasyan.com

Tigran "Shadow Theater" EPK

Wax Tailor and Phonovisions Symphonic Orchestra# Defense Jazz Festival le 6 juillet

Qui aime le jazz, hip hop et trip hop se retrouvera forcement dans le repertoire et les samples de Wax Tailor. Ce dimanche soir en clôture du Défense Jazz Festival se jouait Nas et M.I.A au Zénith (que j'aurais aussi adoré voir) et le nouveau projet orchestral Phonovision du producteur et illustre, Wax Tailor.

 

Voyez plutôt sur scène un orchestre d'une trentaine de musiciens (cuivres, violonistes, violoncelistes), quinzaine de choristes, le battle d'une flûte traversière avec un rappeur, la voix pénétrante de Charlotte Savary et le tout orchestré par le maitre de cérémonie Wax.

Hope and Sorrow son 2ème album reste un masterpiece dans ma discothèque, une initiation nécéssaire à tout amateur de rap, soul, cuivre, et contenu sonore defragmenté.

 

A l'image de DJ shadow, le Peuple de l'herbe, Herbaliser, Wax Tailor avec sa culture cinématographique et ses nombreuses collaborations est un activiste libérateur de talent comme on en fait peu aujourd'hui. 

 

waxtailor.com

Our dance Wax Tailor  (Charltte Savary) 

Jon Hopkins# Villette Sonique le 5 juin

Ma première rencontre avec Jon Hopkins date de 2013 en première partie de Clark le parrain du génial label Warp (Grizzly bear, Aphex twin, Board of Canada). Rare sont les artistes qui m'ont autant touché que lui récemment. Son 4eme album Immunity est une perle noire d'electronica mélodique, pas étonnant d'apprendre que le britannique appris dès 5 ans a jouer du piano avant d'intégrer le Royal College of Music de Londres. Cela me donne même envie de reprendre le piano l'insolent solfège m'ayant dérouté alors jeune.

 

Immunity s'écoute comme un fil entre l'ascension jouissive de Collider, les mélodies transgressive de Breathe this air ou le très aérien Immunity, son album est définitement plus mature, à capturer les ambiances sonores (bruits de clés, porte, grincement, murmure) comme un pont agile entre l'IDM, la musique classique, l'ambient et le breakcore. A Villette Sonique, Jon Hopkins présenta en live Immunity mais repris aussi l'énergie destructurée de Inside son 3eme album avec des bass assez breakcore qui eveilla la foule d'un bain d'amour dont Venetian snares n'a rien a envier. 

 

Four Tet en dernière partie, nous aura Ninon et moi beaucoup déçus avec un live incohérent et ennuyeux. Si on aime sa musique électronique jazz et pysché, ma foi ses lives sont tout sauf libres et vifs.

Jon Hopkins - Collider (live on KEXP Studio)

Damon Albarn# Alhambra le 5 mai

Damon Albarn et ses musiciens

Par un début de semaine morose, je me pointe à la sortie du bureau à l'Alhambra dans l'espoir d'acheter une place pour le concert de Damon Albarn alors sold out depuis des mois. 

Dans la file d'attente, je sympathise avec une fille puriste et mélomane comme moi. 

 

21h arrive et la salle n'a toujours pas remis en vente des billet. Navrée je me dis que je vais rentrer chez moi écouter son live retransmis sur France Inter quand..... je vois s'approcher de moi un visage familier de chroniqueur en la personne d'Antoine de Caunes qui me demande si je veux son invitation?!

Mon sang ne fait qu'un tour et je saisis la place avec un grand sourire niais. je me sens privilégiée et en même temps gênée devant ce parterre de gens dans la file d'attente. Lonely press se fait entendre de l'extérieur, Rachid Taha, noyée dans l'alcool se fait remarquer dans le hall d'entrée, qu'importe je me faufile et pénètre dans la foule attentive et amoureuse.

 

Damon Albarn, musicien insatiable m'a toujours fasciné. J'avais redécouvert Gorillaz à Lincoln mon université en Angleterre ou ils se sont produit une fois puis ses autres projets, The good the bad and the queen, Congo kinshasa, Blur evidemment.....

 

La verve de Oxmo Puccino, invité pour 2 chansons, vient compléter avec brio le melodica - instrument si particulier de Gorillaz. Un choeur de gospel monte sur scène tout sourire se balancer sur les percu africaines de Mr Tembo, et la balade mélancolique Heavy seas of love.

 

Son dernier album Every day robot, si singulier est aussi le plus personnel. La condition humaine, la solitude urbaine, ou encore les nouvelles technologies dans leur vérité nous touche profondément. Sur scène, le britannique est en pleine forme et varie les compo mélodiques et intimistes Out of timePoison à celles plus énergiques, Kids with gunsClint Eastwood. 

 

Un pur moment de plaisir partagé ce concert, un live authentique avec ses amis Tony Allen, Jamie Hewlett (illustrateur de Gorillaz), comme une grande famille réunit autour d'un personnage polymorphe et attachant, comme un citoyen du monde excessivement doué pour réunir les cultures.

 

Un grand Merci à Antoine de Caunes et Emma!

Bill Callahan# La Cigale le 12 février

La voix si enveloppe et grave de Bill Callahan est reconnaissable parmi beaucoup. Ce soir là à La Cigale l'auditoire est en émoi et les musiciens timorés en place. "A beautiful audience" dit-il le sourire arraché.. tu m'étonnes Bill.. tu nous reviens quand tu veux. Trop rare en France, le compositeur et leader de SMOG nous livre un folk country tout en poésie, grave, intime et mélancholique. Ses chansons assez longues et posées sont portées par un imaginaire très porté sur les grands espaces américains dont beaucoup d'ames perdus se revendiquent.

 

Les plus récentes Riding for the feeling, Spring, Jim Cain sonnent dans la salle comme des balades contemplatives quand Dress sexy at my funeral (SMOG) reveille la sensualité de sa voix si grave et pénétrante. Mention spéciale au batteur et percussioniste (à droite) qui - bien que timoré s'est revélé être un percusionniste hors-pair! aux mains polymorphes et doigts d'argents. L'émotion du toucher.

 

En première partie - oui je finis par le début, était présenté Roberts Alasdair, un écossais de Glasgow qui revendique sa musique comme anti-Kailyard. Le Kailyard étant un mouvement littéraire écossais revendiquant une vie rurale sentimentale, douce et fleuve. Tout le contraire de la réalité avec ses pères de famille alcooliques, ses milieux ouvriers dévastés, l'Ecosse d'aujourd'hui encore, touchante, entière et si familière.

 

 

Roberts Alasdair (première partie) et un peintre hobbit

Nosaj thing# Les Nuits zebrées 20/12

 

Le set de Nosaj Thing, entre variante abstract et hip hop m'a retranché dans un nappe électro ambiente intime, voire mélancolique. Tout en intériorité sur scène comme dans ses variantes sonores - Nosaj thing propose un univers posé et graphique soutenu par les visuels du japonais Daito Manabe.

 

L'art de vivre nippon - un modèle de beauté minimal d'excellence. 

Des arts graphiques, au design, ... l'art du raffinement à l'état pur.

 

Akemashite omedetô!

www.nosajthing.com

 
 
Trentemoller# Trianon 19/11
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 
 
 
 

 

 

Eclipse blue (Home 2013)

Alors complet le 19 novembre dernier, je fis preuve d'un parcours du combattant pour trouver 1 place le soir meme de la date unique parisienne de Trentemoller.. Eureka! j'en décroche même 3. Mon exaltation chronique fut d'autant plus comblée par la découverte de la salle que je connaissais pas, avec son escalier central magistral, son foyer ou plutôt galerie des glaces haut et lumineux et sa salle à 2 balcons et acoustique apropriée.

 

Mon verre à la main soumise à l'appel de la salle, mon sang ne fait qu'un tour pour m'avancer dans la fosse et me confondre à un auditoire de trentenaire surexcité. Shades of marble retentit bientôt comme un air entetant, quand Moan claque dans l'air, et I miss you calme le tempérament excité de la foule dans un brouhaha général. Candy tongue (feat Marie Fisker) rappelle Portishead et la voix singulière de Beth Gibbon  -peut etre en plus métallique- avec la silhouette de Little dragon.

 

Le voix élégante de Marie Fisker colle bien aux combinaisons new wave du synthé de Trentemoller et de ses derniers tracks. Comme une communion avec le public, le danois aura même remixé Moan sous Lullaby de The Cure! une audace qui emporte le public, la raison, et les suffrages à l'unanimité.

 

Décidément plus rock que ses précédents albums plutôt ambient/electronica, le nouveau LP Lost de Trentemoller, avec des voix féminines et décidément plus de guitares, est élégant mais franchement inclassable. Ecoutez plutot : www.anderstrentemoller.com

 

Pitchfork Festival# Grande halle de la Villette 31/10
Aufgang# La Cigale, le 17/10

Le Pitchfork festival, 3ème édition à Paris cette année ne m'aura pas plus convaincu que ça, en cause la line up et les prix toujours affolants (pass, boissons et encas). Mais je retiendrais surtout la prestation de Blood orange, Mount kimbie et Darkside ce jeudi 31 octobre, quand certains préféraient célébrer les morts, d'autres préfereront s'oublier emportés par la foule.. 

 

Blood orange passait ce soir là assez tot à 18h, mais la sensualité de sa voix et de ses cordes avait déjà une emprise sur le public et moi. J'avais adoré l'esthétique 80's, funky et synthé de Dinner et Sutphin boulevard.

Sur scène, Devonte Hynes et ses musiciens entament un warm up assez classieux, quoique un peu distant avec une voix féminine qui l'accompagne au chant sur certain titre, Devonte n'est pas sans me rappeler Prince à ses débuts suivra t'il la meme bonne étoile?

 

Mount kimbie était aussi très attendu ce soir, le duo londonien qui s'est déjà produit au Trabendo et Nouveau cas, prouvera à nouveau au public que leur performance sonne mieux en live qu'en studio, avec leur combo gagnant de guitares et batterie. 

Made to stray de leur dernier album (extrait sur ma home page) introduit par des tambours battants résonne comme le début des festivités pour les afficionados d'électro progressif et transgressif et surtout comme une bonne introduction au set suivant minimal du nouveau projet Darkside....

 

Eux aussi étaient très attendus étant donné le passif de Nicolas Jaar, accompagné par Dave Harrington, guitariste aux boucles et doigts en or.

Difficile de qualifier Darkside qui dans sa scéno futuriste et très sombre (et ce n'est pas une métaphore) d'ou mes lacunes en banque d'images, nous aura donné des chatouillis dans le ventre et une envie très sensuelle de fondre dans les bras de son prochain. Un disque lunaire métalique comme accessoire futuriste enveloppait l'audience d'une nappe noire et enveloppante, introduit par un très lent et ambient set de Nicolas Jaar, set qui sera suivi par une pluie de sons afro beat, psyché et ambient. On voyait vraiment rien mais on s'en foutais, car après tout on était là pour les écouter! Le duo électrique ce soir là aura survolté le public d'ondes positivement inclinées, qui me rappelleraient presque la fin du Parfum de Suskind.

 

Psychic le nom de leur dernier album est bien trouvé tant les murmures inquétants propres à Jaar fils et les arrangements de Harrington procurent procurent un sentiment d'introspection finalement transgressif

et libérateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le live report du Pitchfork édition 2012 sur 3 jours que j'avais fais pour le webzine Karma est toujours disponible en ligne :)

 

http://magazine-karma.fr/live/live-report-pitchfork-festival-paris-1-au-3-novembre-2012/

 

 

Blood orange, Pitchork 2013 © Sophie Jarry

Pitchfork, la Grande halle

Aufgang sur scène c'est une grosse claque à laquelle on ne s'attend pas, une vraie performance alchimique, énérgique et harmonique.

 

Le public parisien mou comme à l'accoutumé, était essentiellement composé ce soir là de professionnels (encore plus mous car blazés) à l'occasion du Mama festival et qui pour beaucoup sont partis à la fin de Aufgang et ont boudé Popof mais là est une autre histoire.

 

Le trio Aufgang donc, composé des deux pianistes et tout jeunes Francesco Tristano et Rami Khalifé et du batteur et multi instrumentaliste, Ayméric Westrich (ancien batteur de Cassius) présentait leur 2eme album Istiklaliya à nouveau signé chez Infiné autour d'un combo ultra jouissif sur scène.

 

L'intensité de Vertige et l'audace de Balkanik impose au public de la Cigale un moment mémorable et hédoniste, quant on sait l'originalité de leur repertoire, entre formation academique au piano, arrangement digital et équilibre péchu de la batterie.

 

J'ai personnellement adoré l'énérgie du live, et pense réecouter leurs albums que j'avais maintenant seulement survolé.

Rachael's runs - Istiklaliya

Rover# Festival de Marne, le 5/10

Dans le cadre du Festival de Marne, du 1er au 19 octobre dernier, Rover le songwriter francais était à l'honneur ce soir là aux cotés de June Bug une chanteuse folk accompagnée d'un ukulélé, d'un guitariste et d'une touche de bonne humeur dans des tonalités de mélodie cynique assez remarquable.

 

En tete d'affiche ce soir là, Rover impose sur le plateau une silhouette 'pachydermique' comme il le reconnait lui meme, mais surtout un coffre et un répértoire rock mélancolique intense et percutant.

Sa voix me rappelle dans les aigues, David Bowie (sans mentir) et ses mélodies plus rock un héritage post punk relatif à ses 3 années passées au Liban au coté de son frère dans The New Government, une formation salvatrice quand la censure guette, jusqu'a ce qu'il soit expulsé du pays à cause de son visa, pour se repentir dans une maison en Bretagne, à l'origine (et on s'en rejouit) de son projet, Rover. 

 

Ses textes sont sensibles, comme Aqualast ou l'histoire d'un poilu qui pensait retrouver sa femme après le front mais qui déchantera rapidement. Rover, cultive surtout une image de dandy british qui lui va bien, comme un géant gracieux qui nous bouleverse dans l'interprétation de ses textes, ses arrangements précis, sa nature mélancolique et meme dans son humour un peu noir, mais que j'aime particulièrement. Le vagabond ce soir là, faute de touver le bonheur aura trouver son public, comblé et repu d'une performance im posante.

 

Rover, Festival de Marne © Annalisa

Willis Earl Beal# Point Ephemere, le 7/10

Willis Earl Beal ou comment définir un songwriter autodidacte habité d'une soul noir et possédée...

Le jeune homme est pourtant parti de loin, avant de se faire signer chez XL Record en 2012 pour Acousmatic sorcery. Originaire de Chicago, le sorcier insaisissable a erré de nombreuses années a dessiner lui-meme ses flyers, se produisant dans la rue comme personne, Nobody knows, une identité qu'il s'est approprié pour son second album sorti en septembre 2013.

 

Au Point Ephemere, ce soir là Willis monte sur scène avec une couverture militaire épaisse comme un rappel à sa condition de clochard celeste il y a quelques années, ainsi qu'un masque noir comme un justicier de la nuit, qui se prend trop au sérieux. Le chevalier solitaire est en fait accompagné de 3 musiciens, un guitariste, un clavier et meme un batteur! alors que j'avais l'habitude de l'écouter dans un registre intimiste, en acoustique.

 

Le Willis, de retour de loge avec une bière, electrise le public avec sa performance scénique comme habitée par la foudre, une communion gospel rockabily se joue sur scène, et nous met devant notre condition de solitude urbaine mal cachée.

 

Le chicagoan, ce soir là aura livré une performance entière, une peu trop incarnée mais belle et bien prenante et exclusive. Je regrette seulement qu'il n'ait pas joué Evening kiss par lequel je l'avais découvert, il y a 1 an déjà.

 

www.xlrecordings.com/willisearlbeal
 

 

Willis Earl Beal, Point F ©Annalisa

Balthazar# Olympia, le 21/06

La Belgique produit des groupes dont on n'imagine pas le potentiel tant qu'on ne les a pas vu en live. Je ne parle pas de Brel ou.. de Soulwax mais bien de Balthazar, qui a la singularité d'etre un groupe de rock alternatif brassant la sensibilité d'un violon à des paroles mélancoliques, mais qu'on adore - pas la complainte de marins trop seuls en mer. A l'Olympia le 21 juin pour la fete de la musique, on regrettera la durée réduite des concerts mais on soutiendra le pléthore de concerts issus de différents répertoires. 

 

A écouter Rats le nouvel album des Balthazar sortie fin 2012.

Yom# Festival de jazz de Vincennes, le 8/06

Sous un ciel menaçant gris orangé, le fond de l'air au parc floral de vincennes est surchargé d'une vague de polène irritante. Qu'importe, le public se depeche pour mieux s'abriter et prevenir l'orage sous une tonnelle géante ou a lieu le concert de Yom, qui a remis la musique klezmer messieurs dames à l'ordre du jour! 

 

L'atmosphère électrisante, ce soir est bien là à l'introduction à la clarinette de Mr Yom, saisissant le public d'un solo invitant au silence. Puis ses compagnons de route entre les cordes du contrebasse, du violoncelliste et le doigté du percussioniste complètent le puissant combo oriental.

"Le silence de l'exode" son nouveau projet d'orchestration de l'ancien testament, est en marche.

 

www.yom.fr/fr/le-silence-de-lexode

Bonobo# Belleviloise 6/06

La force tranquille ou comment définir le génie Bonobo. A l'occasion de la sortie de son nouvel album The North borders Bonobo s'est produit à Paris le 6 juin dernier au Trianon et en after show à la Belleviloise. Retour sur un live méchamment éclectique..

 

Artiste majeur du label Ninja tune, Mr Bonobo a su imposer une musique hybrique entre orchestration vocale et tempo trip hop et jazz. On aura reconnu lors de son live l'envoutant morceau Kiara de son precedent album Black sand, comme une invitation japonisante de jazz mélancolique. Cirrus repris dans l'extrait vidéo est aussi un petit bijou de "The North border", une jubilation collective en soi.

Le singe savant nous aura prouvé ce soir là une belle fusion des genres et invitation - avec des rappels de percussions - à l'exotisme.

Bonobo à la Belleviloise

APPARAT#Café de la Danse 26/05

Sur le papier au Café de la danse on se dit que ce sera un concert intimiste, ambiant. Sur place en effet le public est assis, on écoute religieusement Apparat et ses musiciens (violon, trompette, guitare, clavier) et une voix 'sigur rossienne' propre à son univers électro dream avant de se laisser happé par notre imaginaire dans un voyage progressif. 

 

Le nouveau projet de Apparat présenté en deux dates à Paris reprend l'adaptation théâtrale du roman "Guerre et Paix" de Tolstoï comme accompagnement orchestral, synthétique et vocal. Visuellement le live est soutenu par le collectif Transforma et nous plonge dans un bain de neige et de sang propre aux héros de la Russie de Tolstoï. superbe alchimie.

 

www.transforma.de

Weather festival# Palais des congrés 18/05 

Pantha du Prince# Rex club 10/05

Le Weather festival ou comment faire venir la meilleure scène techno industrielle et deep house berlinoise et européenne à Paris. Un soin particulier a été apporté au Vjing, lumières et mégas bass pour nous arroser de nappes atmosphériques dans un lieu ma foi confiné (aucun accès à l'air libre, des queues interminables aux jetons boissons, wc). Une logistique pénible à revoir! Heureusement la line up (voyez plutôt l'affiche!.......) était présente et l'ambiance transcendante de corps moitiés nus portés par une seule chose... des bass saturées. Le Weather on s'en souviendra... et des initiatives comme ça on en redemande! PARIS CALLING écoute mon appel!

Andy Stott# Gaité lyrique 25/01

Pantha du Prince# Rex club 10/05

Un Live minimal élégant décidément plus club que son projet de Bell laboratory présenté au Trianon et au Point FMR en 2012 et on s'en réjouit!

A l'initiative du label In Paradisum fondé entre autres par Mondkopf, Perc et Andy Stott étaient à l'honneur à la Gaité. 

 

Le producteur anglais de techno Andy Stott aura retenu toute mon attention ce soir là, alors qu'il aime à chercher loin dans notre imaginaire des mélodies froides (portées par Alison Skidmore), des bass indécentes et profondes. Andy (pour les intimes - ceux qui se sont perdus dans des vagues de mélancolies) reconnaîtront Luxury problems (2012) son dernier album sombre, organique et puissant.

LIVE REPORT du Pitchfork festival# Paris 2012
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